Guyet - gibert Christian - Gilles

Présentation

La contamination de Gibert Gilles démarre très classiquement par des cousins qui l’emmènent tous les ans aux essais des 24h du Mans, et parfois voir passer le parcours routier du rallye de Monte Carlo. Elle se poursuit comme de nombreux ados qui, la nuit, se cachaient sous les draps avec un transistor pour écouter les retransmissions nocturnes de la nuit du Turini sur RMC. Dans une suite quasi logique, Gilles démarre en coéquipier avec Lionel Muideble sur des rallyes cartographiques et malgré des débuts compliqué (malade en voiture lors du premier rallye), il met le doigt dans l’engrenage du sport automobile.

Au cours des rallyes cartographiques, il rencontre Francis Avenel avec lequel il dispute quelques rallyes dans l’habitacle d’une Simca 1000 Rallye 3, jusqu’à ce que ce dernier se réoriente vers la course de côte, au volant d’une Simca Rallye 2 ex Mesrine (Volée par Jacques Mesrine et revendue par les domaines). Francis lui présente alors un certain Christian Guyet qui recherche lui aussi un coéquipier. C’est ainsi que Gilles fait connaissance de ce gentil géant, grand amateur d’automobile. Christian Guyet a toujours aimé courir avec des voitures différentes de celles qu’on trouvait dans les parcs fermés, différentes mais toujours préparées avec soin et minutie.

Christian Guyet est ambulancier de métier, grand habitué des CX en tout genre, mais en 1982 c’est une VW Scirocco qu’il engage dans le trophée VAG. Pas facile de faire bonne figure face aux meutes de Golf, mais Christian est un attaquant au pied lourd et bien de ses concurrents qui riaient de lui au départ, ne rient plus du tout à l’arrivée. Comme une plaisanterie, Christian loue chez Citer une CX Gti et l’engage entièrement de série à la ronde des grèves 1982. Il terminera 41ème mais surtout 3ème du groupe N et 1er de sa classe. Une expérience isolée en 1982 mais qui sera probablement à l’origine de la suite des évènements.

En 1984, Christian passe aux actes et se fait préparer dans le Calvados une CX Gti groupe A. Se plaignant du manque de puissance à chaud, il va faire procéder à une petite modification subtile. La sonde de température est remontée à l’extérieur du capot pour simuler une température de moteur froid en permanence, et enrichir ainsi l’injection. Le subterfuge permet de gagner quelques chevaux mais aussi d’accroître sensiblement la consommation. Là aussi la voiture fait sourire sur les parcs fermés, mais va très rapidement se faire remarquer.

Au cours des nombreuses épreuves disputées, la CX et son équipage va se hisser avec impertinence sur les marches du podium de groupe suscitant la surprise et même l’incompréhension de certains. Jean-Louis Clarr lui-même, admiratif des temps réalisés dira à Christian que rouler aussi vite avec une telle monture relève du miracle. Gilles se souvient avec émotion des applaudissements après la victoire en groupe A lors du rallye xxxx. Après une saison bien remplie, le moteur de la CX finira par rendre l’âme tout à la fin du rallye de Touraine. La caisse poursuivra sa carrière aux mains de Jean-Michel Hervieu puis plus tard de Marcel Ferre.

Fin 1984, Christian rachète une Audi 80 Quattro, un ex-mulet de Bernard Darniche, pour disputer le rallye de Monte Carlo. Une épreuve qui ne lui sourira guère. Il s’engage ensuite au Critérium de Touraine où il sera victime d’un violente sortie de route au cours de laquelle il aura les deux jambes brisées, ce qui mettre un terme à sa carrière. Gilles quant à lui, poursuivra quelques saisons la compétition automobile à bord de la R5 Turbo de Philippe Depré jusqu’en 1989.