Mercorelli André

Présentation

Dans son enfance, André habite en Savoie aux pieds du mont Revard. C’est une étape incontournable des grandes épreuves classiques des rallyes de l’époque comme le neige & glace, le rallye de Genève, le rallye des tulipes, le rallye Lyon-Charbonnières. Il y voyait passer les vedettes des rallyes de cette époque qui ont petit à petit fait germer en lui la passion des rallyes. Au milieu des années 60, il fait l’assistance de Jacques REY, qui court au volant d’une Porsche 904 GTS et finira par s’asseoir dans le siège du copilote à la Coupe des Alpes 1966.

Il acquiert sur le siège de droite de sérieuses bases sur la règlementation des rallyes et ne perd pas une occasion d’apprendre au contact des pilotes. En 1969, alors qu’il n’existe que 7 licenciés du sport automobile en Savoie, il participe à la création de l’écurie blanche qui comptera quelques années plus tard jusqu’à 170 licenciés. Il n’a pas encore sa propre voiture de rallye lorsque un ami, Michel Perier, lui propose de lui prêter sa voiture qui est une modeste DS23 de série, pour le rallye Neige et Glace.

Michel s’est offert un petit plaisir en l’équipant d’un tableau de bord Jaeger mais du coup la DS est classée en catégorie proto. André décide donc tant qu’à faire de découper les ailes arrières. De son expérience de copilote a gardé l’habitude de bien maîtriser le règlement et celui-ci stipule qu’en cas d’intempéries, un parc fermé de 40 minutes se tiendra au pied du Moucherotte. Il sera donc l’un des rares à respecter l’heure de départ ce qui pénalisera certains de ses adversaires. Pour autant André était dans le coup, en témoigne son meilleur temps dans la spéciale du Revard très enneigée.

André et Michel remportent ainsi une inattendue victoire au classement des nationaux, dans une épreuve où il faisait pour le moins figure d’outsider. Partant juste avant les nationaux, il se rappelle avoir été rattrapé par Henri Greder et avoir tenté de le suivre mais sans y parvenir. Dans la foulée, les deux amis participeront à deux autres épreuves au volant de la DS. Le rallye Lyon-Charbonnières où ils remporteront leur classe ; et le rallye Rhône-Alpes qu’ils terminent en 30ème position.

Il achète alors une R8 Gordini avec laquelle il dispute le rallye Supercortemaggiore du Maroc en 1971. Les débuts sont bons puisqu’il possède 28 minutes d’avance sur le second après la traversée de l’Atlas sous la neige, il ne sera jamais menacé pour la victoire finale. Dans son rallye fétiche, le Neige et Glace, il réalisera des très bonnes performances, terminant 2ème en 1972 et 3ème en 1973. Un peu plus tard la R8 sera échangée contre une Opel kadett groupe 1 qui lui vaudra quelques déboires lors de son premier rallye. En raison d’un amortisseur cassé, le comportement de la voiture est déséquilibré et chaque freinage se transforme en tête à queue. Et puis un jour, en rentrant du Critérium Alpin, André s’endort au volant. Marié et père de 4 enfants, il décide d’arrêter la compétition automobile.

Pour autant il serait fou de penser qu’il se rangerait du sport et des activités mécaniques. Il créera à Nyons un musée aujourd’hui fermé de la moto ancienne. Cette passion l’amènera à sillonner l’Europe et la terre en moto et à partager ses expériences avec les lecteurs de la vie de la moto. Côté sportif, il s’illustrera en deltaplane, sport dans lequel il remporte un titre de champion de France en 1976, une médaille de bronze au championnat d’Europe 1978 et un titre de champion du monde par équipe en 1979. Aujourd’hui retraité, André est un peu plus raisonné dans ses activités mais reste passionné et aime à partager son expérience avec ses petits-enfants. Vous pouvez en découvrir sur ses passions sur http //http://motoplaisir.free.fr/AJMERCORELLI.htm sur votre barre de recherche internet.