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Pilote sur DS/ID


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Terminarias Claude

Principaux résultats

1967 : Rallye des routes du Nord : 31ème
1968 : Rallye des Ardennes : 38ème, 5ème groupe, 1er classe
1969 : Rallye du Maroc : 6ème, 2ème groupe et classe

Présentation

Heureux propriétaire d'une des premières Porsche 911 commercialisée en France par SONAUTO, Claude décide de s’essayer au sport automobile au milieu des années 1960. Il emmène avec lui comme coéquipier son frère Bernard. Après quelques épreuves (Grand prix de Paris, Rallye d’Elboeuf, Rallye de l’AGACI) il se rend vite compte que la concurrence dispose déjà de moteurs gonflés et que la course à l’armement a déjà commencé. Il décide donc de renoncer à courir avec sa Porsche.

Son papa André qui est garagiste à Rolleboise, possède une DS19 et Claude lui suggère d’utiliser cette auto pour courir en catégorie Tourisme. La seule modification sur la voiture consistera à un rabotage de culasse à la côte mini et à une optimisation de l’avance à l’allumage. En dépit d’une préparation minimale, Claude s’enorgueillit néanmoins d’avoir réalisé un meilleur temps que Jean-Claude Ogier et sa DS officielle dans l’une des épreuves spéciales du Rallye des Routes du Nord Seule concession, Claude devra accepter de prendre son papa comme coéquipier.

En 1968, André et son papa sont au départ du rallye des Ardennes. Une épreuve qu’ils terminent relativement loin au classement général en raison d’une erreur de parcours. Il est vrai que si Claude appréciait la présence de son papa comme coéquipier car il avait un mécano à bord, on ne peut pas dire que ce dernier faisait des étincelles en navigation. Cette DS19 fera une dernière épreuve en 1969 mais cette fois avec Bernard au volant et toujours André comme coéquipier.

En 1969, Claude souhaite disputer le rallye du Maroc, épreuve entièrement sur terre où il pense pouvoir être dans le coup avec une DS. Il s’adresse au service compétition qui lui fournit tous les plans pour la préparation de la caisse qu’André se fera un plaisir de réaliser. En échange d’un appui administratif pour le transfert au Maroc, René Cotton lui demande de guider les voitures d’usine jusqu’au port de Marseille où doit avoir lieu l’embarquement pour le Maroc. Il retrouve l’écurie officielle à la succursale de Casablanca qui sert de base pour les reconnaissances et aura l’opportunité d’en partager celle-ci avec un certain jean Todt en coéquipier et ce sur une voiture d'usine

Le rallye du Maroc est une épreuve exigeante pour les organismes et les voitures. La DS21 et sa boite hydraulique permet de rouler vite avec un pied sur chaque pédale, même si cela met les disques à la torture. D’ailleurs dans la descente du Tizi n test Claude réussit à revenir sur la R8 Gordini de Jean Pierre Nicolas, peu disposé à le laisser passer mais qui devra s’avouer vaincu. Un peu plus tard, fatigué par la piste, Claude passe le volant à son papa. Une mauvaise idée qui aurait pu mal se terminer avec une sortie de piste, heureusement sans gravité, et Claude préfèrera arrêter la voiture et dormir une demi-heure avant de repartir.

Au cours d'une spéciale du rallye, la voiture d'usine de Bernard Consten et Jean Todt qui après avoir réalisé depuis le départ la plupart des temps scratch , est contrainte à l’abandon. René Cotton, constatant que la DS de Claude est bien placée au classement lui propose de bénéficier de l’assistance officielle et des pneumatiques prévus pour l’équipage Consten-Todt. Venu uniquement avec 4 pneus de rechange, Claude ne peut pas refuser une telle offre. Grâce aux bons soins de mécanos pour la voiture, et aux bons soins de Marlène Cotton pour l’équipage, Claude et andré terminent à une improbable 6ème place dans une épreuve terminées par seulement 7 voitures dont 5 Citroën Ils se permettent de battre Ogier et Vanson dans deux spéciales.

Au retour en France, Claude sera invité au repas de célébration de la victoire au Maroc. La DS21 est complètement ruinée par l’épreuve et le responsable du secteur exportation lui offrira une prime de 5000 francs de l’époque. Rentré à la maison après ce beau résultat, Claude repense à cette épreuve et aux passages dangereux où son caractère trempé l’a parfois amené à prendre des risques inconsidérés, et décide de raccrocher le casque définitivement , pour se consacrer à une autre de ses passions ''la chasse en Afrique'' et plus spécialement au Cameroun ou il affermait un territoire depuis plusieurs années.