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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Yver Claude

Principaux résultats

1982
Rallye du Rhin : 17ème, 2ème groupe, 1er classe
Trophée Visa circuit de Monthléry : 3ème /16 classés
1983
Rallye de Monte Carlo : Abandon
Course de côte hivernale de l’Alpes d’Huez : 2ème, 1er groupe, 1er classe
Ronde de l’Auxois : 10ème, 2ème groupe, 1er classe
Rallye Lyon-Charbonnières : 30ème, 11ème groupe, 3ème classe (Spéciales de nuit parcourues sans alternateur)
Trophée Visa circuit de Ledenon : 4ème
Rallye des 4 lacs : 2ème, 1er groupe, 1er classe
Rallye de Mulhouse : Abandon
Trophée Visa circuit Paul Ricard : Abandon
Course de côte de Maixe : 20ème, 2ème classe
Ronde Luronne : 17ème, 4ème groupe, 1er classe
Rallye des 500 nocturnes : 18ème, 5ème groupe, 2ème classe
Course de côte des hautes Vosges : 16ème, 5ème groupe, 1er classe
Course de côte de Romanswiller : 13ème, 5ème groupe, 1er classe
Trophée Visa circuit de Bois Guyon : 2ème
Rallye plaines et cimes : 7ème, 3ème groupe, 1er classe
Rallye des Garrigues : Abandon
Course de côte de la vallée d’Azergues : 14ème, 4ème groupe, 1er classe
Course de côte des Boutières : 27ème, 4ème groupe, 1er classe
Course de côte du Beaujolais : 63ème, 5ème groupe, 1er classe
Rallye de l’Esculape : 3ème, 1er groupe, 1er classe
Rallye de la Châtaigne : 2ème, 2ème groupe, 2ème classe
Rallye de Lorraine : 7ème groupe, 2ème classe
Rallye Lyon-Charbonnières : 30ème, 11ème groupe, 3ème classe
Rallye d’Antibes : 12ème, 4ème groupe, 2ème classe
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Rallye des Garrigues : Abandon
Ronde Luronne : 17ème, 4ème groupe, 1er classe
Rallye de Mulhouse : Abandon
Ronde régionale de l’Auxois : 10ème, 2ème groupe, 1er classe
Rallye de Séquanie : 9ème, 2ème groupe, 1er classe
1984
Rallye de Monte Carlo : Abandon
Rallye Lyon-Charbonnières : 15ème, 10ème groupe, 1er classe

Présentation

L’ADN familial comportait sûrement pour Claude un gêne appelé automobilis mécanicus qui le fit dès son adolescence, dévorer assidument des revues permissives telles Echappement et Auto-hebdo. Il fera bien quelques détours par le ski de piste, le tennis ou la voile mais son entrée dans le groupe Peugeot en 1982 va précipiter sa conversion au sport automobile.

Il cherche alors une Talbot Lotus, dont c’est l’heure de gloire en championnat du monde, sans succès et se décide donc à intégrer le tout-nouveau trophée Visa. Doté de primes conséquentes et permettant de disputer tous types d’épreuves, le trophée va attirer de nombreux amateurs comme Claude. Soucieux de ne pas faire les choses à moitié, il emmène sa compagne à l’école GET de Grabels pour effectuer réciproquement un stage de pilote et de copilote.

Claude prend ensuite possession de sa Visa qu’il pense prête à courir ce qui n’est pas tout à fait le cas. Il fera donc les premières épreuves juste avec l’autobloquant et le couple court mais avec le moteur de série et une boite normale. Néanmoins, lors de sa première sortie dans le brouillard du rallye du Rhin, Claude se paye le luxe de devancer toutes les autres Visa engagées et ne s’incline pour le gain du groupe B que face à une Porsche. Lors de l’épreuve sur circuit de Monthléry, en dépit du manque de vitesse en ligne droite, Claude se classe 3ème. Ancien skieur, il a pris le temps de reconnaître le circuit à pied pour travailler ses trajectoires et compenser son manque de puissance.

Ces deux bonnes performances amènent Claude à se questionner sur son niveau réel et il décide de s’étalonner face à la concurrence. Grâce au soutien de Bruno Saby il obtient un ticket d’entrée pour le rallye de Monte-Carlo. Le parcours de regroupement passe par la chartreuse, un domaine qu’il connaît bien et dès la première spéciale il double 13 des 250 concurrents engagés. A l’issue des six premières épreuves spéciales il rallie le port de Monaco en 32ème position. Malheureusement, dans la 1ère spéciale de nuit, sur une route dégradée par les premiers concurrents et sans ouvreur, Claude sort à fond de 3 et enchaine par 7 tonneaux heureusement amortis par des arbustes.

La voiture est chiffonnée mais cela ne fait plus de doute, l’équipage est dans le coup et Claude décide alors de se lancer de façon assidue dans le trophée Visa national 1983. Bien aidé par Catherine Renaud, une copilote poids plume toujours irréprochable dans son rôle, Claude multiplie les épreuves. Si le manque de puissance de son 1235 cm3 non préparé le handicape dans la première partie de la saison, les bons soins apportés par un ami mécano lui permettrons de se battre presque à armes égales par la suite.

Le manque d’adhérence sera son ami à la course de côte de l’Alpes d’Huez qu’il termine en seconde position, performance qu’il réalise également dans plusieurs épreuves comme le rallye de la Châtaigne, le rallye des 4 lacs ou le rallye Esculape qu’il termine à la troisième place. Seule ombre au tableau, un abandon dans la redoutable épreuve des 1000 pistes (casse du moteur série bien fatigué) ; mais les nombreuses victoires de classe accumulées lui vaudront de se classer troisième de la formule nationale du trophée Visa 1983 derrière Patrick Bornhauser et André Gahinet alias Segolen.

A la fin de l’année, malgré les primes conséquentes du trophée, Claude doit se rendre à l’évidence que le bilan est largement déficitaire. Sans sponsor la saison 84 s’annonce compliquée. Une fois de plus le Monte-Carlo ne lui portera pas chance mais avant de mettre un terme à sa carrière, Claude rajoutera deux victoires de classe de plus à son palmarès dans des épreuves réputées que sont le rallye Lyon-Charbonnières et la ronde Luronne.

Claude va même tenter de s’auto-financer en louant une de ses deux Visa, activité qui est lucrative mais qui prend néanmoins du temps. Reconnaissances, courses sont chronophages et le travail ne s’accommode guère de toutes ces absences. Avec regret, Claude renoncera à courir à la mi-saison 1984.