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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Moine Joël

Principaux résultats

1983
Rallye national Bourgogne-Maconnais : 6ème groupe
Rallye national de la Matheysine : 14ème, 5ème groupe, 1er classe
1984
Rallye Lyon-Charbonnières : 22ème, 12ème groupe, 2ème classe
Ronde régionale des plastiques : 18ème, 3ème groupe, 1er classe
Critérium des Cévennes : Abandon
1985
Rallye Lyon-Charbonnières : Abandon
Course de côte hivernale de l’Alpes d’Huez : 1er général, groupe et classe
Rallye des 1000 pistes : 8ème, 8ème groupe, 5ème classe
3 heures sur terre de la Valbonne : 4ème, 2ème groupe et classe
Castines – Terre de Quercy : 13ème, 11ème groupe, 9ème classe
Ronde du Griffon : 9ème général, groupe et classe
Terre de Beauce : Abandon
Terre des Charentes : 12ème, 11ème groupe, 9ème classe
Ronde hivernale du Vercors : 2ème général, groupe et classe
Terre de Crau : 9ème, 2ème groupe et classe
Terre de Provence : Abandon
1986
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Ronde de la première terre : Abandon
Castines – Terre de Quercy : 9ème, 6ème groupe, 5ème classe
Terre des Bruyères : 8ème général, groupe et classe
Terre de Beauce : 13ème, 9ème groupe et classe
Terre des Charentes : 12ème groupe, 9ème classe
Terre de la découverte : 8ème, 6ème groupe, 5ème classe
Terre de Provence : 31ème, 14ème groupe et classe
Terre des Cardabelles : 10ème, 7ème groupe, 6ème classe
1987
Terre des Bruyères : 6ème général, groupe et classe
Terre des Cardabelles : 6ème général, groupe et classe
Ronde sur terre de la Valbonne : 2ème général, groupe et classe
Terre de Fos : 1er général, groupe et classe
Terre de Provence : 9ème général, 7ème groupe et classe
Terre des Garrigues : 7ème général, groupe et classe
Terre de Vaucluse : 2ème général, groupe et classe

Présentation

Joël débute dans la vie professionnelle comme commercial dans le métier de la bijouterie. C’est un gros rouleur, qui aime conduire et qui se demande s’il serait compétitif sur un rallye. Il décide donc de s’engager pour s’étalonner face à la concurrence, au rallye Georges Granger avec sa VW Golf Gti de tous les jours. Petite particularité de cette auto, son coffre est en fait un coffre-fort blindé ce qui le handicape au niveau du poids. En dépit de cette particularité, Joël réalise un rallye très correct qui le conforte dans son envie de courir des rallyes. Le seul à ne pas être convaincu est son copilote, un cousin dont c’était le premier rallye, et qui ne remontera plus jamais dans une voiture de course.

Il va donc se tourner vers le préparateur Bouhier pour lui concocter une VW Golf GTi conforme à la règlementation groupe N. Il engagera comme copilote un camarade de l’écurie des gones avec lequel il fera l’essentiel de ses courses. Début 80 une opportunité professionnelle l’amène sur Grenoble et il dispute son premier rallye de Monte-Carlo succès avec un nouveau coéquipier, Bernard Faure, présenté par un collègue commerçant Jean-Marie Conconi. Il dispute quelques épreuves (Ronde de la Matheysine, Rallye Bresse-Bugey, Rallye Lyon-charbonnières, ….).

En 1983, il réussit enfin à terminer l’épreuve mythique du Monte Carlo en dépit d’une épreuve peu enneigée qui défavorise les petites groupe N. Il aura plus de succès à la course de côte hivernale de l’Alpes d’Huez qu’il termine en deuxième position du classement général. Néanmoins la Golf commence à présenter des signes de fatigue et il va falloir songer à la remplacer. Par le plus grand des hasards, un copain bijoutier met en vente une Visa trophée prête à courir mais qui n’avait jamais couru. L’affaire sera rapidement conclue.

La petite Visa fera ses débuts lors du rallye Georges Granger 1984, année qui correspond également au retour de Joël sur Lyon. Joël prend contact avec Paul Pavlosky de Citroen Ecully pour obtenir un petit soutien. Ce dernier ne peut l’aider car son programme est déjà finalisé mais lui donne rendez-vous en 1985. Comme Joël doit aller courir le critérium des Cévennes, il lui propose de prendre contact avec son collègue de Montpellier pour qu’il lui apporte un soutien technique. Le retour à Lyon permet à Joël de retrouver son premier coéquipier Marc Celma.

Joël va se donner les moyens et consacrer une semaine aux reconnaissances et lorsque la voiture arrive à Montpellier il ne reste qu’une simple vidange à faire. La voiture est déposée au par fermé et le matin du départ, Joël constate qu’il y a une fuite d’huile au niveau de la prise du capteur de vitesse. Les mécanos se rendent à l’atelier pour récupérer une pièce de rechange et Joël n’a pas d’autre choix que de disputer le prologue en l’état en espérant que cela tienne. Malheureusement le moteur de la Visa rendra l’âme avant la fin du prologue, anéantissant tous les efforts réalisés.

La coopération avec Citroën Ecully démarrera donc en 1985 avec la création du Team Sport pour disputer le championnat de France sur terre sur une Visa 1000 pistes. Citroën Ecully mettra de son côté à disposition l’assistance avec ses mécanos, ainsi qu’une Visa GTi pour les reconnaissances. Pour prendre en main la voiture, Joël dispute quelques épreuves hivernales dont la ronde hivernale du Vercors qu’il termine en deuxième position derrière Christian dorche, et la course de côte de l’Alpes d’Huez où il inscrit son nom au palmarès. Son ancienne Visa trophée disputera aussi cette épreuve aux mains d’un mécanicien du team qui se classera 13ème.

Sur la terre la concurrence sera plus rude avec une pléiade de guerriers qui se battent comme des chiffonniers dans une ambiance super détendue en dépit des primes distribuées dans le trophée. Les Christian Dorche, Olivier Tabatoni, Serge Raymond, Christian Rio, Roger Raous, Jean-Marc Dubois, François Chauche, Francis Bondil, Jean Luc Marteil et quelques autres font parler la poudre et Joël fera de son mieux pour bien figurer. Sa meilleure performance sera une 3ème place au Terre de la Crau, épreuve qu’il aurait du remporter si un cardan ne l’avait pas lâcher en fin d’épreuve.

L’année 1986 sera une année peu fructueuse marquée par quelques abandons et des résultats un peu en retrait, les meilleurs résultats étant des 8èmes places à la ronde de la découverte et du rallye terre de Bruyères. Il est vrai que cette année là, de nouvelles groupe B sont apparues avec une 205 turbo 16 officielle et une R5 Turbo très redoutable. Ce ne sera que partie remise.
En 1987, Joël repart pour une nouvelle saison marquée par l’arrivée dans le championnat des Mazda 323 4WD. Après avoir longtemps couru après, Joël va finalement réussir à s’imposer au Terre de Fos puis à conclure la saison sur une belle 2ème place au Terre de Vaucluse.

En fin de saison 1987, une nouvelle opportunité professionnelle s’offre à lui qui nécessite son entière disponibilité et Joël décide de mettre un terme à sa carrière. Chez Citroën Ecully, Paul Pavlosky lui promet de mettre à sa disposition une voiture s’il souhaite néanmoins disputer une ou l’autre épreuve.

Hélas au mois d’octobre 1988, Joël apprend à la radio l’accident mortel de Jean-Marc Dubois et Robert Moynier. C’est la douche froide de perdre des concurrents qu’il avait appris à apprécier au fil des épreuves et prend une décision radicale : Il ne touchera plus jamais une voiture de rallye. Décision respectée ou presque puisque Joël les seules voitures de rallye que Joël touchera seront celles de camarade dont il fera l’assistance en VHC.