Tucci Hervé

Présentation

Hervé a un cousin plus âgé que lui d’une dizaine d’année qui s’appelle Jean-jacques Thomassin. Pour lui rendre service il réalise la décoration de ses voitures, puis plus tard fera partie de ses équipes d’assistances. C’est ainsi que petit à petit il met le doigt dans l’engrenage du sport automobile. Il franchira le pas en 1977 en acquérant une berlinette Alpine 1600S groupe 3 avec laquelle il débute en course de côte. Il court principalement dans la Belgique voisine car les engagements sont offerts aux pilotes étrangers.

Cette Alpine sera revendue lorsque Hervé aura besoin de fonds pour se mettre à son compte avant qu’il ne cède en 1980 aux charmes d’une Simca rallye 3. La voiture dont il garde le meilleur souvenir avec son moteur préparé par Brunetti et ses boites de vitesse à couples différents permettant d’optimiser les performances de la voiture en fonction du tracé des épreuves.

En 1983, Hervé part travailler quelques mois sur la côte d’azur et fait la connaissance de Denis Cavasino, qui court sur Visa et pour lequel il fera quelques assistances. A son retour dans les Ardennes, il rachète une Talbot Samba groupe A. Passer de la traction arrière à la traction avant sera un passage compliqué et Hervé ne réussira jamais à se sentir à l’aise sur la Samba. Il finira d’ailleurs par la mettre sur les portières à cause d’une barre stabilisatrice arrière trop ferme qui lui conférait un tempérament trop bondissant.

En 1985 il copilote son cousin sur une Visa mais n’en garde qu’un souvenir très mitigé car il est sujet au mal de la route et à parfois du mal à assumer son rôle dans les épreuves spéciales trop longues. Néanmoins, en 1986, il achète la première Visa Chrono de Pascal Leroy et bien que ce soit également une traction avant, il s’y trouve beaucoup plus à l’aise que dans la Samba. Il dispute seulement 4 épreuves avec des résultats plus qu’honorables, même si un tout droit dans un virage à gauche devant les copains venus spécialement le voir passer, aurait plus se terminer plus mal.

Fin 1986 la Visa est échangée contre une Renault 30 à a course de côte de Hautes Rivières. Hervé sent qu’il a besoin de s’investir dans sa société pour la faire prospérer. N’étant pas mécanicien, le sport automobile lui coute cher à la fois en temps et en argent et il est temps de le mettre entre parenthèse. La passion reste toutefois là puisqu’il publiera un peu plus tard un livre sur le rallye des Ardennes (1963-1983). Et puis subsistent aussi tous les souvenirs de ces années vécues en épicurien, les bons moments partagés avec les amis autour de plats généreux et de spiritueux variés qui restent à jamais gravés dans la mémoire, lorsque le sport automobile était encore une fête.