Lang Michel

Présentation

SI le département du Calvados doit sa réputation à un certaine boisson éponyme, il n’en est pas moins pourvoyeur de nombreuses épreuves automobiles et par voie de conséquences, de nombreux pilotes de rallyes. Michel fait partie de ceux-là dont les terrains de jeu sont les rallyes de Normandie, du Calvados, de la Risle ou du Muguet pour ne citer qu’eux.

Michel débute le sport automobile en 1977 au volant d’une berlinette Alpine A110, inspiré en cela par un certain Jean-Paul Pustelnik que les amateurs ne manqueront pas de connaître. Il dispute quelques saisons avant de l’échanger contre une A310. C’est au hasard d’une visite chez un autre pilote célèbre, Christian Coeuille qu’il découvre cette voiture venue pour une réparation. Le propriétaire cherche une berlinette et l’échange se fait, non sans un essai préalable avec Christian au volant qui laissera un souvenir indélébile dans les souvenirs de Michel tant il fut terrifié par les performances du pilote et de la voiture.

Après quelques saisons supplémentaires, Michel va mettre le sport automobile en retrait jusqu’à ce que son fils atteigne ses 15 ans et qu’il lui propose de courir ensemble. Peu de gamins résisteraient à une telle offre et il se met donc en quête d’une voiture pour courir, mais pas n’importe laquelle, il veut une Visa. Une voiture qu’il a eu l’occasion d’essayer chez un ami garagiste lors de sa sortie, et dont il a conservé un très bon souvenir de par ses qualités de tenue de route. Il finit par trouver son bonheur dans les petites annonces à Pont-L’évêque, une rare Visa chrono n’ayant jamais couru.

De 2000 à 2003, père et fils vont donc partager l’habitacle de la Visa à raison de 5 à 6 épreuves par an. Avec une voiture peu préparée, ils n’ont pas un gros palmarès mais peu importe, l’objectif était de partager une passion. Une fois ils furent tout près de rafler la classe au rallye du Calvados 2002 mais une 205 rallye ne l’entendait pas de cette oreille. A l’opposé ils finirent dernier du rallye de la Risle dans des circonstances particulières. La voiture montrait des signes de surchauffe et si Michel a réussi à la ramener à l’arrivée c’est grâce à un stratagème particulier. 0 chaque départ de spéciale, plutôt que de faire chauffer longuement le moteur, il attendait jusqu’à que le commissaire indique les trois dernières secondes pour démarrer à la grande surprise des spectateurs.

En 2004, les nouveaux règlements imposent de nouveaux équipements, limitent la validité des équipements de sécurité et vont contraindre de nombreux amateurs dont Michel à renoncer à leur passion. La Visa sera donc échangée contre une 205 GTi et son nouveau propriétaire avait l’intention de la remettre en état d’origine mais y est-il arrivé, cela reste un mystère.