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Pilote sur Visa - BX


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Hainry Bernard

Principaux résultats

Comme coéquipier d’Olivier Mear sur Visa groupe 5 ex Christian Rio reconditionnée en groupe B façon trophée
1982
Rallye d’Armor : 45ème, 9ème groupe, 5ème classe
Rallye de la Baule : ?
Rallye de Touraine : 24ème, 1er groupe et classe
Rallye de la côte fleurie : 7ème groupe
1983
Rallye de la Baule : 6ème groupe, 2ème classe
1985
Gymkhana de Rennes : 2ème, 1er groupe et classe
1988
Grand prix de Mont Blanc sur BX avec Jean Luc Pailler : résultat inconnu
1989
Grand prix de Mont Blanc sur AX avec Jean Luc Pailler : 1er

Présentation

Quand on évoque la carrière de Bernard Hainry ce n’est pas pour son palmarès sportif sur Citroën mais plutôt pour le rôle d’homme-orchestre qu’il a interprété au sein de Citroën Ouest compétition. Tout débute à l’adolescence lorsque Bernard vit à Paris auprès de son frère. Il travaille comme manutentionnaire chez Franprix mais pense voiture ce qui n’échappe pas au directeur du magasin qui l’introduit auprès de René Bonnet. Du coup après son travail il se rend le soir à l’atelier pour nettoyer les pièces des Matra préparées dans l’atelier pour les djet de rallye de Johnny Servoz-Gavin et Henri Pescarolo.

Pour ses 18 ans, Bernard est appelé sous les drapeaux et à son retour il décide de retourner dans sa bretagne natale. Sans revenu il se présente à l’usine Citroën de Rennes-La-Janais, dont il ne sortira qu’une quarantaine d’années plus tard. Il ne soupçonne pas l’aventure qui l’attend. Pour s’adonner à saa passion pour le sport automobile, Bernard adhère à l’écurie Bretagne et se lance dans la conception d’une monoplace équipée d’un moteur de R8 Gordini. Une voiture qu’il décrit comme un excellent support publicitaire car le public avait le temps de lire les publicités tant ses performances n’étaient pas à la hauteur de l’attendu. Il dispute slalom de courses de côtes et finira par délaisser son bolide pour le remplacer par une Alpine puis une R8 Gordini.

Au sein de l’écurie Bretagne il s’investit dans l’assistance de pilotes dont Christian Rio et André Gahinet dit Segolen, dont les performances sur Visa ne passeront pas inaperçues. En 1987, Citroën lance une opération pour recruter trois pilotes sur AX Sport, dont un homme, une féminine, un collaborateur. La Bretonne Marie-Christine Oudry rate de peu le volant mais son talent est remarqué par le directeur régional Bernard Jutier qui décide de créer une structure Citroën Ouest compétition, soutenue par le groupement des concessionnaires. L’objectif est de faire courir Marie-Christine Oudry sur une AX Sport groupe A en championnat de France de 2ème division. Il confie l’organisation de cette structure à Bernard.

Avec les mécanos de l’usine ou des succursales volontaires, la structure débutante permet à Marie-Christine Oudry de remporter le championnat de France féminin des rallyes de deuxième division. Néanmoins de groupement des concessionnaires demande à Bernard de plus disputer des épreuves dans la région Ouest et le choix se porte sur le championnat de France de rallycross qui est très populaire dans l’Ouest notamment à Kerlabo, Mayenne, Alençon et Lohéac. Il décide de soutenir un pilote breton qui commence à se faire un nom et qui court sur Citroën, un certain Jean-Luc Pailler.

Citroën va donc accompagner Jean-Luc Pailler dans la conquête de es trois premiers titres de champion de France jusque fin 1992. En 1993, Jean-Luc Pailler choisit de se tourner vers le championnat d’Europe où la structure Citroën Ouest ne peut le suivre. Bernard et son équipe reviennent donc aux rallyes en soutenant une étonnante ZX groupe A pilotée par Bernard Besançon et qui surprendra plus d’un dans les rallyes régionaux ou nationaux. Bernard Besançon se classera 5ème du championnat de France des rallyes de 2ème division.

En 1995 Citroën Ouest revient en rallycross en récupérant deux anciennes ZX kit car (pilotée par Bernard Beguin et Patrick Magaud en championnat de France) préparée chez ORECA. La première est confiée à Sylvain Poulard soutenu par Citroën Ouest et la deuxième à Cathy Caly soutenue par Citroën sport. Dans un championnat où toutes les catégories sont mélangées, Sylvain finira 2ème et Caty 9ème du championnat de France, le titre féminin revenant à Caty. En 1996 les EX retrouvent la catégorie Tourisme et Sylvain remporte le titre, Caty terminant 4ème et toujours meilleure féminine.

En 1997, Citroen lance le challenge Saxo rallycross dont le vainqueur intègrera Citroën sport au volant des futures saxo kit car. Sylvain Poulard en profite pour glaner un deuxième titre de champion de France et Marc Amourette s’offre le deuxième volant en remportant 4 des 5 courses du challenge saxo de la saison. Un volant dont il fera bon usage puisqu’il remportera le titre du championnat Tourisme en 1998 avant de céder le volant à Pierre Llorach qui poursuivra la tradition en remportant à son tour le titre en 1999 et 2000. En 2000 le vainqueur du challenge Saxo découvre la Xsara VTS mais renoncera à mi-saison faute d’adaptation à la voiture.

En 2001, Citroën Ouest se voit confier par Citroën la maintenance de la ZX de Kenneth Hansen, venu s’essayer sur le circuit français en plus du championnat européen. Ce sera la dernière année de coopération avec Citroën sport dont l’essenteil du budget sera désormais consacré au championnat du monde des rallyes. En 2002, la structure devient l’association Ouest compétition est continue d’être présente sur les paddocks en assurant le soutien de nombreux pilotes sur Xsara WRC jusqu’en 2009. Des pilotes renommés tels que Laurent Terroitin, Jean-Claude Lemoine, Pierre Llorach, Jérôme Grosset-Janin, Marc Laboulle ou Olivier Anne bénéficieront de l’expertise de la structure.

En 2009, Bernard se retire des voitures mais pas du rallycross. Jusqu’à aujourd’hui il occupait le poste de délégué fédéral auprès de la commission nationale de rallycross, était vice-président de l’écurie Bretagne et responsable de la préparation du circuit pour le célèbre rallycross de Lohéac. Mais me direz-vous, et les courses automobiles sur Citroën dans tout ça ? La première tentative eut lieu au moment de la création de la formule MEP, initiative mal vue du côté de son employeur qui amènera Bernard à renoncer.

En 1982, pour permettre à un membre de l’écurie Bretagne d’acquérir de l’expérience, Bernard s’improvise coéquipier. Son pilote, Olivier Mear court avec l’ancienne Visa groupe 5 de Christian Rio. Ils roulent surtout dans l’ouest et réalisent de bons résultats mais pour Bernard ce n’est pas vraiment une partie de plaisir d’être dans le bacquet de droite. L’expérience durera moins de deux saisons. Il prendra ensuite le volant d’une Visa 1000 pistes de série pour disputer le Gymkhana sur terre de Rennes, berceau de Citroën Ouest. Il ne s’incline que de peu face à la R11 turbo affûtée de Jean-Jacques Benezet.

En 1988 et 1989, en compagnie de Jean-Luc Pailler, il dispute le grand prix du Mont-Blanc. Cette épreuve réservée aux véhicules deux roues motrices se déroule en parallèle des 24 heures sur glace de Chamonix. EN 1988 ce sera au volant de la BX puis en 1989 sur une AX et cette deuxième participation se soldera par une victoire. Toujours modeste Bernard l’attribue juste à sa capacité à gérer l’avantage acquis par son coéquipier. Ce sera là dernière apparition de Bernard en tant que pilote.