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Pilote sur GS


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Echivard Remy

Principaux résultats

Course de côte d'Hebecrevon: 85ème, 8ème groupe, 7ème classe

Présentation

Rémy Echivard débute sa carrière dans les sports mécaniques en 1967 par le championnat de Normandie de karting. Durant 4 saisons il se bat au sein de pelotons très animés, tellement animés qu’on s’y frotte parfois de trop près et que les accidents y sont spectaculaires. C’est au cours d’une de ces bagarres que Rémy va se fracturer le col du fémur et mettre un terme au karting pour poursuivre à bord de voitures fermées. Malgré l’amour paternel pour les Panhard, c’est vers une plus traditionnelle R8 Gordini groupe 1 que Rémy se tourne pour se lancer dans le sport automobile.

Faute de budget conséquent, il se tourne vers une discipline abordable ; les courses de côte. Il fait dire que sa région s’y prête avec de nombreuses épreuves (Tancarville, Hebecrevon, La Baule, Montaigu la brisette, … pour ne citer que celles là), qui lui permettent de disputer 10 à 12courses par an. La R8 Gordini groupe 1 va évoluer en groupe 2, puis plus tard sera remplacée par une berlinette Alpine A110. A la course de côte Rémy ajoutera progressivement des épreuves sur les circuits voisins de Croix en ternois et de Rouen – Les essarts.

En 1971 Jean Chambrin, agent Citroën à Rouen et inventeur du moteur fonctionnant avec un mélange eau/alcool, propose à Rémy un poste de chef d’atelier. Connaissant l’amour de Rémy pour le sport automobile, il prépare une GS équipée d’un kit MEP dont il lui confie le volant. Comme la GS est moins adaptée aux circuits et course de côtes, Rémy va aussi s’essayer aux rallyes, en commençant par le rallye Jeannne d’Arc en 1973.

En 1974 Jean Chambrin revend son affaire et s’exile au Brésil pour poursuivre ses travaux. Rémy décide donc de se préparer une nouvelle GS. Pour adapter d’autres jantes que celles en 15, il en élargit les ailes, allège la carrosserie autant que possible, et adapte des sphères durcies pour limiter les mouvements de caisse. Côté moteur des pièces Condrillier (arbre à cames, chemises) sont retenues et l’alimentation est confiée à deux carburateurs Weber d’origine Fiat.

Malgré ces modifications la GS n’a pas la partie facile dans sa catégorie où elle est opposée à des meutes de Simca Rallye 2. Si ces dernières s’avèrent plus puissantes, plus légères et bénéficient d’une boite de vitesse à 5 rapports, la GS leur oppose une tenue de route plus efficace et un freinage beaucoup plus performant. Du coup Rémy tire son épingle du jeu dès que les conditions d’adhérence se dégradent. A la fin des années 70 la GS va être remisée et remplacée par une R12 Gordini e Christian Coeuille dont la boite courte fait merveille en courses de côte. Elle sera suivie d’une berlinette A110 jusqu’à un premier arrêt de la compétition en fin des années 70.

En 2003, Rémy se sent des envies de revenir courir en VHC. Amateur de Panhard comme son papa, il en possède une dizaine de modèles en collection, dont certains sont éligibles en catégorie Maxi 1000 (Cylindrées inférieure à 1150 cm3 où s’opposent Panhard, Austin Cooper, Matra Djet, Honda S800 NSU TT ou autres Ford Escort). Il commence avec une Panhard 24CT qui s’avèrera trop lourde pour les courses sur circuits. Il choisit ensuite une Dyna Z1 soigneusement préparée et allégée et équipée d’un véritable arceau 6 points homologué, qui va l’accompagner jusqu’en 2010. Cette année là, sur le circuit de Nogaro, un concurrent perd de l’huile sur la piste, la Dyna dérape, butte contre un vibreur et part pour une série de 4 tonneaux. Rémy sort indemne de l’accident, bien protégé par son arceau. Comme il est bien placé au championnat, un ami et néanmoins concurrent lui prêtera une Honda S800 qui lui permettra de terminer troisième du championnat de France Maxi 1000 avant de raccrocher définitivement.