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Pilote sur Visa - DS/ID - Dyane-méhari


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Peyret Michel

Principaux résultats

1970 : DS21
Rallye de Monte Carlo : Abandon
1971 : DS21
Rallye de Monte Carlo : Abandon
1976 : Dyane
Rallye de Monte Carlo : 80ème
1978 : Dyane
Rallye de Monte Carlo : Abandon
1982 : Visa trophée
Rallye de Monte Carlo : 72ème, 3ème classe
1978 : Dyane
Rallye des 1000 pistes : Abandon (Châssis tordu)
1982 : Visa trophée
Rallye des 1000 pistes : Abandon
1984 : Visa 1000 pistes
Rallye des 1000 pistes : Abandon

Présentation

Les spécialistes des Porsche connaissent bien Michel Peyret pour ces participations que ce soit en rallye, en course de côte ou sur circuit, sur des voitures parfois issues des ateliers de frères Alméras. Il fut aussi présent plusieurs années sur les épreuves de superproduction au volant d’une Porsche 944 ou dans des formules de marque dédiées à certains modèles comme les coupes R5 turbo et R21 turbo. Néanmoins ce ne sera pas l’objet de cet article plutôt consacré à ses expériences rallystiques et notamment celles sur Citroën.

Les premiers émois automobiles de Michel remontent à la fin des années 60 au cours desquelles il dispute ses premiers rallyes régionaux sur Simca 1000 ou Renault 8, faute de pouvoir rêver participer à son épreuve fétiche, le rallye de Monte Carlo. Finalement c’est la rencontre avec Félix Capra qui va lui permettre de disputer son premier rallye de Monte Carlo en 1971. Celui-ci accepte de laisser le volant de sa voiture lors des épreuves spéciales à Michel et se contente de conduire sur les liaisons. C’est donc au volant d’une DS 21 que Michel prend le départ à Marrakech pour l’étape de liaison qui se déroulera plutôt bien en dépit d’un manque d’huile sur les 500premiers kilomètres qui aurait pu être fatal à la mécanique. Malheureusement une erreur de navigation finira par mettre l’équipage hors-course.

En 1972 et 1973, Michel sera de nouveau au départ du Rallye de Monte Carlo mais cette fois ci au volant d’une R12 Gordini. S’il est un enfant du pays, on ne peut pas dire que l’épreuve lui épargnera les tracas car il n’en franchira la ligne que rarement et en tout cas pas en R12. S’ensuit une trêve de deux ans mais l’envie est trop forte et avec quelques copain ils envisagent d’engager une voiture de petite cylindrée dans ce rallye qui se refuse à eux. Quelques jours avant le départ, Michel achète une 2cv mais l’inscription lui est refusée par l’Automobile club de Monaco faute de fiche d’homologation. En revanche on lui signale que la Dyane bénéficie d’une fiche et très vite Michel va s’en porter acquéreur. 4 phares additionnels, deux baquets et des reconnaissances bâclées au magnétophone suffiront pour que l’équipage se présente au départ de la prestigieuse épreuve.

Le choix de la Dyane suscitera un engouement certain auprès du public et des médias dans chaque épreuve spéciale. La petite voiture recevra même le soutien de l’assistance de Marie-Claude Beaumont qui viendra prêter main forte à la petite structure de Michel. Malgré le manque de chevaux, l’agilité sur neige de la Dyane fera merveille notamment dans les étapes enneigées. Si les montées sont longues pour l’équipage, les descentes verront la Dyane déposer sur place de nombreuses propulsions comme les berlinettes Alpine peu à l’aise sur les routes verglacées.

En 1977, Michel et son coéquipier Jean-jacques sont de nouveau au départ du Monte-Carlo sur une Honda Civic prêtée par une concessionnaire. Très proche de la série, peu puissante, elle ne laissera pas un souvenir impérissable à son pilote. Du coup Michel décide de repartir avec une nouvelle Dyane pour le Monte Carlo 1978. Il fait appel au préparateur local Paul Condrillier pour lui concocter un bicylindre un peu plus affûté. Hélas, autour de Gap, après une soirée un peu trop arrosée à la grappa avec des équipages italiens, la Dyane va faire connaissance de façon un peu brutale avec un mur de neige. Châssis faussé, il faudra que, tous les 50 kilomètres, l’équipage sorte la corde et le crochet pour redresser le tout.

Du coup, Michel va retourner à ses premières amours et disputer quelques épreuves sur une Porsche 911 groupe 3 ou 4. Il ressortira néanmoins la Dyane pour le rallye des 1000 pistes qui sera finalement de courte durée. Sur un terrain très bosselé, Michel négocie une bosse avec un peu trop d’élan et le châssis de la Dyane dotée d’un assez long porte à faux avant ne va pas résister. Châssis tordu, sans possibilité de passer les vitesses, Michel réussira juste à enclencher une marche arrière pour finir la spéciale et rentrer au parc fermé.
Les deux années suivantes les dieux du rallye semblent abandonner Michel qui doit renoncer avant l’arrivée lors de ses participations en rallye avant de renouer avec le succès en 1981 en terminant enfin un rallye de Monte Carlo sur Porsche et en allant au bout du rallye des 1000 pistes au volant d’une solide Peugeot 504. Il faudra attendre 1982 pour revoir Michel au volant d’une Citroën et cette fois-ci ce sera une Visa trophée, petite groupe B fraichement sortie des usines Citroën. Sous le pseudo de Easy, il termine une nouvelle fois le rallye de Monte-Carlo en 72ème position, récupérant la troisième marche du podium de la classe. Il en garde un souvenir particulier des spéciales de nuit autour d’Antraigues où il avait pu rattraper et dépasser 6 concurrents sur la neige ardéchoise.

On le retrouvera quelques fois sur cette voiture, y compris sur les épreuves sur circuit réservées aux Visa, mais aussi au rallye des 1000 pistes dont la petite Visa ne verra pas l’arrivée. Dans les années 80, on verra moins Michel en rallye et beaucoup plus sur piste puisqu’il participe aux coupes R5 turbo et R21 turbo sur circuit. Il revient au rallye des 1000 pistes au volant d’une Visa 1000 pistes rachetée à Jean - Luc Marteil, qui lui permettra d’être à l’arrivée d’une épreuve toujours aussi difficile en 36ème position. Les participations en rallye vont se faire de plus en plus rares et souvent au volant d’une peu fiable Alfa Roméo 75 louée au Volpi Racing en Italie.

A la fin des années 80, Michel décide de participer à quelques rallyes-raids, d’abord en Range Rover, puis au volant de moto Aprilia. C’est au cours d’un rallye de Tunisie en moto, qu’accompagné de sa fille il s’égare, et se fait emprisonner dans les geôles libyennes. Son dernier rallye sera le Monte Carlo 1995 au volant d’une Lancia Delta qui sera détruite dans une violente sortie de route en Ardèche. Après un tonneau par l’avant et un plongeon de 30 mètres dans le ravin, Michel décide d’arrêter le sport automobile.