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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Giroud Michel

Principaux résultats

1989
Rallye régional du Trièves – PTS Grenoble : Abandon sortie de route
1990
Rallye régional des bauges : 73ème, 8ème classe
Rallye régional du Trièves – PTS Grenoble : 66ème, 6ème classe
1991
Rallye régional du Trièves – PTS Grenoble : 46ème, 21ème groupe, 3ème classe
Rallye régional du Gap Racing : 69ème, 34ème groupe, 9ème classe
Rallye national de la Matheysine : 38ème, 14ème groupe, 2ème classe
1992
Rallye national de la Matheysine : Abandon sortie de route
1993
Rallye national de la Matheysine : Abandon courroie ventilo cassée
Rallye régional des bauges : 62ème, 28ème groupe, 4ème classe
Rallye national Saint marcellin : 52ème, 21ème groupe, 4ème classe
Rallye régional Epine – Mont du Chat : 61ème, 24ème groupe, 3ème classe
1994
Rallye régional des bauges : 63ème, 29ème groupe, 5ème classe
Rallye régional du Gap Racing : Abandon moteur
Rallye régional de la chartreuse : 35ème, 16ème groupe, 5ème classe
1995
Rallye régional du Gap Racing : 50ème, 5ème classe
Rallye régional du Trièves : 38ème, 3ème classe
Rallye régional Epine – Mont du Chat : ?
Rallye régional Porte des Alpes : 44ème, 21ème groupe, 6ème classe
1996
Rallye régional du Trièves : 35ème, 13ème groupe, 3ème classe
Rallye national de la Matheysine : 25ème, 10ème groupe, 2ème classe
1997
Rallye régional des bauges : Abandon
Rallye régional du Trièves : 1er classe
Rallye national de la Matheysine : ?
1998
Rallye régional du Trièves : 33ème, 22ème groupe, 1er classe
Rallye national de la Matheysine : Abandon
Rallye régional Epine – Mont du Chat : ?
1999
Rallye national de la Matheysine : 40ème, 9ème groupe, 3ème classe

Présentation

Michel n’avait pas dans son entourage de pratiquants qui auraient pu lui inoculer le virus du sport automobile, bien au contraire. En revanche ses fréquentations amicales qui l’emmènent sur les spéciales du rallye de Monte-Carlo, et la proximité des spéciales du rallye de la Matheysine n’y sont sûrement pas étrangères. Les routes de sa région se prêtant particulièrement à la pratique du rallye, Michel n’aura pas à chercher bien loin ses aires de jeux.
Vu qu’il possédait déjà une Visa Tonic au quotidien et un peu stock de pièces, c’est sur cette base qu’il va préparer sa propre voiture. Il rachète une caisse de Visa société, lui greffe un moteur 1360cm3 de GT Tonic, qu’il équipe ensuite d’une pipe d’admission de Visa Chrono pour pouvoir greffer deux carburateurs Weber 40. Tout le reste est strictement de série y compris les freins arrière à tambour.

Faute d’un budget conséquent la voiture n’évoluera guère et Michel se contentera de disputer chaque année 2 à 3 épreuves proches de son domicile. Il est vrai que le choix me manque pas avec le Trièves, Les bauges, la Matheysine, l’épine-Mont du chat, le Gap-racing qui sont des épreuves bien connues des amateurs. C’est donc les 5 et 6 août 1989 que Michel disputera son premier rallye du Trièves. Il ne se doute pas encore qu’il s’agit de la première d’une série de plus de 15 participations à cette épreuve.

Ces rallyes régionaux du début des années 90 affichent souvent des listes d’engagés comportant plus de 150 noms et on y retrouve régulièrement plusieurs Visa au départ. Les concurrents dans la classe de Michel sont en nombre, régulièrement être 20 et 30 inscrits au départ. Dans de telles conditions, face aux 1440 cm3 ou des quatre roues motrices des Visa plus évoluées, pas facile pour Michel de se faire une place au soleil.

Cela n’a pas empêché Michel de s’offrir plusieurs podiums de classe en profitant des spéciales en descente ou des conditions climatiques délicates. Il mènera même sa classe au rallye de Saint Marcellin sous la pluie avant que les routes ne s’assèchent et qu’il ne doive se contenter de la 4ème place. Ces performances supposent néanmoins de conduire parfois à la limite où la moindre défaillance mécanique se paye cash. Ainsi il lui faudra changer la caisse en 1992 suite à une sortie de route au rallye de la Matheysine liée à une défaillance du maître-cylindre de frein.

Jusqu’en 1999, Michel va rester fidèle à la Visa, décrochant le sacré graal en 1998 en remportant enfin une victoire de classe au rallye du Trièves. Une voiture à laquelle restent attachées de nombreuses anecdotes, Ainsi lors du rallye de la Matheysine, dans une descente rondement menée, Michel et sa copilote Marie-Pierre (sa sœur) ressentent un soudain courant d’air frais. A l’arrivée de la spéciale ils constatent que la porte arrière soudée s’est détachée, emportant avec elle le singe mascotte ventousé sur la vitre. C’est avec soulagement qu’ils verront un commissaire venir vers eux à la remise de prix avec la porte perdue et son singe toujours attaché.

En 1999 il essaye la 205 rallye de son beau-frère. Il sent un bon feeling à son volant et investit dans une 205 Rallye groupe A. Rapidement une évolution est nécessaire pour cette petite 205 et c’est l’occasion de lui installer une boite séquentielle de 206 super 1600 après le passage en groupe F2000. Les victoires de classe s’enchainent avec l’adoption d’une injection sur la mécanique de la 205. Jusqu’en 2017 Michel, s’il court peu, s’accapare les victoires de classe lorsque la mécanique ne le trahit pas et sera même vainqueur du groupe F sur son rallye fétiche de la matheysine en se classant 9ème au scratch. Les changements de règlementation, le COVID et des raisons familiales finiront par avoir raison de presque 30 années de passion même si la 205 pieusement conservée ne demanderait qu’à rugir à nouveau.

Pendant ces 30 années, Michel aura 3 copilotes fidèles et performants, Marie-Pierre, sa sœur de 1989 à 1992, Alain Jourdan de 1993 à 2007, Retour de Marie-Pierre de 2008 à 2011 et ensuite jusqu’en 2017, toujours en famille avec sa nièce Marion, la fille de Marie-Pierre.